L’Ashtavakra Gita est un Écrit très ancien de l’Advaita Vedanta qui relate le dialogue sur la nature du Soi, la Réalité et l’asservissement entre le sage Ashtavakra et le roi Janaka. Le texte insiste sur l’entière irréalité du monde extérieur et sur l’Absolue Unité de l’existence et ne prescrit aucune moralité ni devoirs.
LE CONNAISSANT
Dialogue 4 de 20
ASHTAVAKRA dit :
1.
Le sage qui a la connaissance de soi, jouant le jeu des réjouissances du monde,
ne ressemble en rien à ces bêtes de somme égarées dans le monde du samsara.
2.
Vraiment, le yogi ne ressent aucune émotion, même à l’idée d’être établi dans cet état auquel les Devas à partir d’Indra aspirent tous de façon inconsolable.
3.
Celui qui a connu Cela est intérieurement
indifférent aux actes bons ou mauvais,
tout comme le ciel n’est pas touché par la fumée quand bien même il peut sembler l’être.
4.
Qui peut empêcher la personne de grande âme qui a connu ce monde entier comme elle-même de vivre comme bon lui semble ?
5.
Parmi les quatre catégories d’êtres vivants, de Brahma jusqu’au dernier brin d’herbe, seul l’homme de connaissance est capable d’éliminer le désir et l’aversion.
6.
Rare est l’homme qui se sait lui-même comme Seigneur non-duel du monde, et celui qui sait cela n’a peur de rien.
PAIX
Dialogue 5 de 20

ASHTAVAKRA dit :
1.
Il n‘y a rien qui te lie.
À quoi une personne pure comme toi devrait-elle renoncer ?
Mettant au repos l’organisme complexe, tu peux trouver ton repos.
2.
Tout cela émerge de toi comme une bulle de la mer.
Te connaissant ainsi toi-même n’étant qu’Un, tu peux trouver le repos.
3.
Bien que tout cela soit juste devant tes yeux, comme c’est sans substance, ça n’existe pas en toi qui est immaculé.
C’est une apparence comme celle du serpent dans la corde,
tu peux donc trouver le repos.
4.
Égal dans la douleur et dans le plaisir,
égal dans l’espérance et dans la déception,
égal dans la vie et dans la mort,
et complet que tu es,
tu peux trouver le repos.
CONNAISSANCE
Dialogue 6 de 20

ASHTAVAKRA dit :
1.
Je suis aussi infini que l’espace,
et le monde naturel est comme une jarre. Savoir cela est connaissance, il n’y a alors ni renoncement, ni acceptation ni dissolution.
2.
Je suis tel l’océan
et la multiplicité des objets est comparable à une vague. Savoir cela est connaissance, il n’y a alors ni renoncement, ni acceptation ni dissolution.
3.
Je suis telle la nacre
et le monde imaginaire est comme l’argent. Savoir cela est connaissance, il n’y a alors ni renoncement, ni acceptation ni dissolution.
4.
Autrement dit,
je suis dans tous les êtres et tous les êtres sont en moi.
Savoir cela est connaissance,
il n’y a alors ni renoncement,
ni acceptation
ni dissolution.
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